mercredi 14 août 2013

Dentelles et Gastéropodes au jardin



Jusqu'à récemment, je dois avouer que je trouvais les hostas un peu vieillottes, voire carrément ringardes... même constat hâtif pour les heuchères. Et puis je me suis laissé tenter en plantant cette année mes premiers pieds, notamment deux bébés hostas tout mignons : Un "August Moon" en provenanance du Jardin de Taurignan et un "Halcyon" du Clos Darmoise.
Je viens de découvrir la belle collection du jardin-de-Berthille et cela me conforte dans mon idée de tenter l'expérience. Mais voilà...
J'avais bien lu un peu partout que les limaces avaient un faible pour les Hostas. Mais depuis toutes ces années je n'avais que très rarement croisé ces petites bestioles dans notre jardin. Alors j'étais serein. Insouciant devrais-je dire....
Car ça c'était avant. Avant que j'ai la mauvaise idée de changer de place l'un de mes deux pieds d'Hostas. Trois à quatre mètres tout au plus séparaient l'ancien emplacement du nouveau, de la pleine-terre vers un vieux pot. Je ne soupçonnais rien du carnage que j'allais rapidement découvrir, me disant que s'il n'était rien arrivé au niveau du sol, je n'avais rien à craindre dans un pot surélevé. Taratata... Il aura certainement suffit d'une nuit (c'est que ça agit masqué ces petites bestioles).

Un vrai C.A.R.N.A.G.E (ou un festin, tout dépend de quel côté on se place).
D'ailleurs les photos se passent de commentaires, je risquerai de devenir vulgaire...
"Gastéropode, Bachibouzouk, Moule à gaufre !!!"
Après la capture d'une coupable (présumée, mais elle allait payer pour toutes les autres), j'ai alors tenté d'entrainer à la chasse aux limaces nos deux poules pourtant d’habitude voraces. En vain... Ces soi-disant chasseurs de limaces se révèlent des prédateurs de pacotille ! Mesdemoiselles ne goûtent pas du tout le baveux. Sans doute trop flasque pour leurs becs de gourmets.

Mais je ne m'avoue pas encore vaincu. C'est ma première année. J'apprends.
Une chose est sûre, la guerre est désormais déclarée entre elles et moi.
Reste à trouver la solution adéquate :
- Le bon vieux piégeage manuel en expédition nocturne avec le couteau entre les dents ?
- Les paillages de toutes sortes à renouveler à chaque pluie et  jusqu’à la fin des temps (café, coquilles d’œufs, paille de lin) ?
- La fameuse coupelle de bière (non mais et je leur mets du Picon aussi, et puis quoi encore...) ?
- Échanger les poules contre une famille de hérissons ? (ça c'est la super solution pour avoir moins de fientes dans l’herbe)
- Les atomiser en douceur « façon puzzle » avec du sulfate de fer (Ferramol), voire du gaz sarin si nécessaire ?
- Lâcher une petite cinquantaine de millions de Phasmarhabditis hermaphrodita, des vers microscopiques de la famille des Nématodes parasites de la limace et qui lui perfore la paroi intestinale… ça c’est du bio et « Gniark gniark gniark, ma vengeance sera terrible » !!!! (Sauf que là ça commence à faire cher la chasse au gastéropode vu le prix du sachet).


Dans un premier temps et avant une guerre totale, je vais déjà me contenter de changer à nouveau mon Hosta de place, et lui trouver un lieu plus sûr où il sera moins sujet à ces raids nocturnes.

A suivre donc…

9 commentaires:

  1. Même carnage ici et la lutte est acharnée, incessante... Je mets des cendres de bois autour des hostas, à renouveler après chaque pluie, je scalpe les limaces au sécateur le soir venu, sans aucun scrupule, et au début du printemps, tant pis, je me suis finalement résolue à mettre quelques granules bleus sans quoi je n'ai que de la dentelle...

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    1. Ce week-end j'ai résisté aux granules... Je suis passé au magasin, j'ai regardé la boite de Ferramol avec son inscription "culture biologique", mais légèrement influencé par ma couturière préférée, je suis reparti les mains vides. Je les aurais un jour...

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  2. Ah limaces et hostas ne font pas bon ménage. Chez moi, certains hostas sont entièrement grignotés alors que d'autres, pourtant juste à côté, ne sont même pas goûtés... Un mystère ! Pas de méthode miracle, mais les hostas en pot sont souvent plus sujet aux carnages car les p'tites bêtes voraces se planquent parfois juste sous le pot. Mais leur feuillage est si beau !

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    1. Effectivement je crois que je vais lui trouver une place en pleine terre et surveiller les alentours. Certaines variétés sont aussi plus "goûteuses" et tendres que d'autres. Mon "Alcyon" aux feuilles plus épaisses est toujours intact.

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  3. Si je peux te donner un conseil: éviter le soleil d'été à tout prix, planter les Hostas dans une terre lourde, argileuse et copieusement enrichie de fumier et de compost. Il m'a fallu des années pour comprendre.

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  4. Merci beaucoup Sophie pour tes conseils, qui sont toujours bienvenues. Je vais essayer de les respecter car j'aimerais bien avoir un parterre de grands et beaux hostas.

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  5. J'ai bien ri en lisant ce post, je découvre votre blog avec plaisir !
    Les hostas et les limaces, je connais, j'ai beaucoup de hostas au jardin !
    Auparavent, les hostas en pot n'étaient pas attaqués comme si les baveux ne les avaient pas repérés mais maintenant, c'est la guerre !!!
    J'ai fini par utiliser les granulés bio car rien n'arrête ces gourmandes...
    Sinon, seuls les hostas à feuilles épaisses s'en sortent.
    MC

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    1. Bienvenue au Jardin des poussins Marie-claude.
      Je pense que je vais me restreindre aux Hostas bien costauds à feuilles épaisses.

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  6. Si ce n'est pas trop tard et qu'il reste encore des Hostas en vie, ce qui marche trés trés bien et même est radicale, c'est la cendre de feu de bois (si vous avez une cheminée, sinon à faire au BBQ, mais que du bois). Vous entourez les plantes d'une ceinture de cendre et vous recouvrez ensuite le sol entre la ceinture et la plante. Les limaces meurent sur la cendre, il parait que ça les perfore (ça c'est pour la vengeance) .De plus c'est un bon engrais.Voila, bonne chance

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