mardi 1 décembre 2015

Corvées automnales : bulbes, dahlias et autres petits plaisirs...


Voilà les derniers jours d'automne se terminent.
La douceur est de mise pour quelques jours encore.

Octobre.
Les derniers bulbes de printemps et d'été ont été plantés il a quelques semaines de cela.
Une bonne petite corvée vu les quantités.
Au programme, plus d'une centaine de petits Allium Sphaerocephalum plantés par petits groupes, une cinquantaine d'Allium Purple Sensation et une quinzaine de Camassia Leichtlinii Caerulea pour compléter ceux plantés l'an dernier, quelques Camassia blancs pour changer et enfin une dizaine de Narcisses double Obdam tout simplement parce que je n'ai pas pu m'empêcher de les essayer en les voyant en photo.

 






                                                                           * * * * * * *


Octobre.
C'est par un beau dimanche ensoleillé que je me suis enfin décidé à planter les arbustes achetés en containers cet été chez Lepage Mer. Il n'est jamais trop tard, mais quand même...
L'objectif était de remplacer une vieille haie abattue cet été et qui sépare le fond notre jardin de celui de notre voisin en contrebas. 
La terre bien détrempée était facile à travailler. La tâche ne fut donc finalement pas si difficile malgré la quinzaine de plantes à installer :

- Stephanandra tanakae
- Sambucus racemosa sutherland gold
- Cornus sanguinea midwinter
- Cornus alba siribica
- Cornus sanguinea
- Physiocarpus dart's gold
- Philadelphus coronarius aureus
- Spiraea prunifolia
- Fothergilla major
- Hamamelis s intermedia feuerzauber
- Euonymus alatus compactus
- Forsythia x intermedia lynwood
- Aronia brillant
  et d'autres...

Petite jardinière faisant son marché à Pleumeur-Bodou
J'ai hâte que cette haie-vive prenne de l'ampleur, avec un choix de plantes qui laisse présager de beaux feuillages de fin de saison. Rendez-vous à l'automne prochain pour un premier bilan.


                                                                  * * * * * * *

Novembre
Le week-end dernier, cette fois c'était corvée de Dahlias, histoire de varier les plaisirs.
Avant les premières températures négatives, il fallait bien trouver le temps de déterrer leurs bulbes pour les faire hiverner jusqu'en mai .
Ils se sont bien développés cette année. J'espère qu'ils reprendront aussi bien la saison prochaine.

Bulbes de Dahlias à hiverner
Dahlias dans nos carrés potagers en septembre
 J'aime bien les Dahlias malgré leur petit côté désuet plus très à la mode. Leur grosses têtes en pompons et leurs couleurs pastels et douces en font une formidable fleur de fin de saison.
Comme pour les Iris, j'aime bien leur réserver un coin bien à eux dans le jardin.


                                                                   * * * * * * *

Novembre.
Il faut préparer l'hiver.
Alors tous les parterres on été paillés pour préserver les plants d'un éventuel hiver rigoureux auquel je ne crois pas trop et pour nourrir le sol ; en réalité je crains plus les dégâts liés à une humidité excessive dans notre terre lourde et argileuse.

Paillage hivernal
en attendant le givre et la rosée

Pas de taille ni de nettoyage particulier. Ce côté négligé sera largement compensé par les magnifiques plantes fanées et givrées sous le soleil matinal.
Peut-être la neige montrera-t-elle le bout de son nez.

La saison de jardinage s'achève.
Le jardin et moi allons nous reposer pour de nombreuses semaines.
Nous nous croiserons le week-end, à l'occasion, mais sans plus.
Histoire de nous retrouver en forme au printemps prochain.
Comme chaque hiver, quelques livres et blog bien choisis me donneront l'envie et l'impatience d'y retourner à nouveau, d'y passer mes week-end, m'abimer les mains et me casser le dos.

Vive l'hiver et vivement le printemps !

                              
       
                                                           * * * * * * * * * * * * * * * *

Triste fin d'année.
Une petite pensée pour Rhody, notre poule Rhode Island que nous avons retrouvé morte cette semaine.


mercredi 4 novembre 2015

Mission Mousse d'automne


Lorsque ce qui est censé être de l'herbe (je n'ai même pas dit "gazon") ne ressemble plus à rien et est envahi par la mousse, alors il faut prendre des mesures radicales. Sinon la situation ne fait qu'empirer saisons après saisons, et les graminées finissent par se raréfier jusqu'à disparaitre.

La seule chose d'efficace que je connaisse contre la mousse c'est l'huile de coude, associée au scarificateur c'est radical (je n'ai pas dit miraculeux, attention...). Je parle d'huile de coude parce que si effectivement  c'est le scarificateur qui démousse, c'est le jardinier qui doit ratisser, ramasser, ratisser, ramasser... A moins que vous n'ayez envie de passer votre temps à vider ce maudit panier de ramassage totalement inutile dont je n'ai jamais compris l’utilité, si ce n'est pour des raisons bassement marketing.

Exit les pseudos produits miracles démousseurs qui ne font à terme que déséquilibrer le sol.
Un bon scarificateur, un râteau, un peu de fertilisant (fumier, terreau) à éprendre en surface, et le tour est joué.
Cela m'a donné des résultats plus que satisfaisants par le passé.
En avant, haro sur la mousse !! 


Alors le dernier week-end de septembre (la période idéale, avec soleil, douceur et pluie conjugués) c'est sur une partie particulièrement mal en point, au fond du jardin, avec un sol pauvre que je me suis attelé à la tâche.
J'en ai profité pour traiter aussi les allées dans la nouvelle prairie de vivaces pour leur redonner un coup de jeune avec un réensemencement de gazon sur les endroits dénudés.


Un premier passage, puis un deuxième croisé. C'est toujours impressionnant toute cette mousse.
J'ai toujours peur d'avoir eu la main trop lourde.
Il faut bien quelques jours de pluie pour me rassurer, lorsque l'herbe finit par repousser.


Voilà le résultat après plus d'un mois.
Le gazon est encore un peu jeune par endroits, mais le résultat est au delà de mes espérances.





vendredi 2 octobre 2015

D'un coup de cisaille


L'une des particularités de tenir un blog, c'est de parfois recevoir des offres de partenariats, avec des sites, des fabricants d'outils ou de serres de jardins.
N'étant pas un blogueur "Star" je dois avouer que je n'en reçois pas tant que ça, mais surtout je décline toujours les offres, par principe.
J'avais pourtant fait une exception l'an dernier lorsque ma marque préférée d'outils  Bahco-Pradines m'avait proposé de tester leur sécateur ergonomique.
J'ai encore accepté cette année lorsqu'ils m'ont à nouveau sollicité pour tester un outil de mon choix.


Mon choix s'est porté sur une petite cisaille à main dont le format réduit me paraissait parfait pour la taille de précision, sur les buis notamment.

C'est un modèle de la gamme Professionnal, on peut retrouver ses caractéristiques ici :
http://www.bahco-ecoles.fr/A-3206-cisaille-a-haies-lames-etroites-manches-courts.aspx

Ce modèle est très léger grâce à son manche court en aluminium.
Il possède une belle lame effilée qui coupe comme un rasoir avec une grande précision.
Comme sur tous les modèles de la marque, on retrouve les petites butées en caoutchouc qui apportent un grand confort et les poignées en plastique pour une bonne prise en main.


Cette petite cisaille contraste avec mes vieilles cisailles de la marque, à tubes acier et lames larges qui sont plutôt destinées à couper des haies de branches moyennes. Elles ne jouent pas dans la même catégorie.
La petite dernière est bien compacte, maniable et surtout un poids plume. Ce qui permet de la tenir plus longtemps sans se fatiguer.


Je débute le test sur un petit buis en pot sur la terrasse.
C'est toujours dans ces moments là que ma mini-bébé s'invite pour voir son papa s'amuser avec un nouveau jouet. Attention les doigts. Ce n'est vraiment pas le moment, parce que pour couper, ça coupe !

C'est juste parfait.
Le geste est précis, la coupe nette et propre.



Au suivant !
On continue le test sur un buis plus gros.
Comment ça je suis monomaniaque des buis en boule ? :-)
C'est juste que je vous ai épargné tous ceux j'ai taillés par la suite.

Du pur bonheur...
Je coupe, je taille, la cisaille est légère, je n'ai plus envie de m'arrêter.


Rien de tel qu'une cisaille à l'envers pour réussir une belle taille en boule.


Et voilà le travail !
Je crois que je n'avais jamais autant pris de plaisir à tailler mes buis.


Retrouvez toute la gamme Bahco sur le site de notre partenaire :
http://www.bahco-ecoles.fr

dimanche 6 septembre 2015

La rentrée continue... ou le retour à la réalité

Et oui cette semaine la rentrée continue.
La semaine dernière c'était celle de mademoiselle Grande Section de maternelle.
Demain, à mon tour de retourner au bureau.
Les vacances sont bel et bien terminées pour toute la famille.


Déjà loin les mini grasses mat' (merci les filles). Rangée la piscine gonflable. Finies les journées de jardinage hachées par les menaces d'averses et les éreintantes journées d'élagages (merci à Aurore et François). Enfin terminés les joints de la terrasse à rafistoler.
Déjà oubliés toutes ces heures d'efforts à réparer, arracher, arroser, couper, tailler, replanter...
 



Resteront les souvenirs des levers de soleil dans la prairie naissante, les apéritifs au bord de la piscine ("Qui a déjà fini les chips et le saucisson que votre mère vient de poser ?"), les cris, les larmes, les rires des enfants et leurs joyeuses parties de bulles de savon.

Vivement les prochaines vacances.



dimanche 23 août 2015

Promenade dans le monde extraodinaire du Jardin du Pellinec

C'est seulement l'été dernier, en 2014, lors d'une pause déjeuner au Tréguier, juste avant de visiter Kerdalo, que j'ai découvert l'existence du Jardin du Pellinec, en apercevant dans une vitrine l'ouvrage qui lui est consacré par son créateur et propriétaire Gérard Jean  : "Le jardin du Pellinec - La diversité en beauté" édité chez Ulmer.

Avant cela, honte à moi, je n'en avais jamais entendu parler. J'avais alors voulu le visiter le samedi suivant, mais le mauvais temps s'en était mêlé et j'étais rentré de vacances un peu frustré.
De retour dans les Côtes d'Armor en juillet dernier, j'ai croisé les doigts pour que le beau temps soit cette fois de la partie pour pouvoir découvrir le jardin du Pellinec ; et je n'ai pas été déçu !





Une fois trouvé le grand portail niché au fond de l'anse du Pellinec, la visite commence par la longue allée qui mène au manoir. L'accueil est assuré par Gérard Jean en personne, qui fournit un plan du jardin et donne quelques conseils de visite en fonction de la saison.

Mes craintes en arrivant étaient que ce jardin ne fasse trop  "jardin exotique en Bretagne", mais dès le portail je m'y suis senti bien. L'harmonie des lieux lui donne un aspect tellement naturel.
Et le jardin est impeccable. Pourtant point d'armée de jardiniers, je crois que l'entretien est assuré par Gérard Jean et son jardinier Glen. Chapeau messieurs.

Le jardin du Pellinec est en fait composé de plusieurs jardins thématiques qui ont été créés au fil du temps. L'aventure débute en 1997 avec la remise en état du manoir. Le premier jardin était constitué des alentours de la demeure bretonne.

La visite commence par le jardin exotique qui a été le deuxième jardin, créé en 1999. Tout de suite nous sommes transporté dans l'univers de Gérard Jean. Des massifs colorés de vivaces (Euphorbes, Coreopsis, Kniphofias...) et graminées (Carex, Hakonechloa...), ponctués de Trachycarpus fortunei, Cordylines et Phormiums, et entourés d'Eucalyptus et d'Acacias. Pour magnifier le tout, quelques plantes focus comme l'Agave franzosinii et le Beschorneria yuccoides avec sa floraison quasi extra terrestre. Le ton est donné.



La visite continue avec l'étang aux Nymphéas, qui fut chronologiquement le quatrième jardin créé.
Ce bel étang n'est pas sans rappeler celui de Giverny, mais bordé d'Astilbes, d'Iris, de Persicarias et de Gunnera, celui-ci a la particularité d'être placé juste en bord de mer. L'eau douce et l'eau salée se font face, et les lieux donnent envie de découvrir ce jardin au petit matin, avec les couleurs du soleil levant sur la mer, la végétation encore pleine de rosée et une faune qu'on imagine en pleine activité.








Le jardin anglais fut le troisième jardin, créé en 2000.
Avec sa grande pelouse entourée de massifs sa structure rappelle celle des English Gardens, mais il fait la part belle aux Rhododendrons, aux Azalées et Hydrangeas, avec une touche d'exotisme apportée par les Trachycarpus notamment et de nombreuses autres plantes "exotiques" dont Gérard Jean a le secret, qui côtoient Acer et autres Cornus controversa.




Le jardin d'Iris est le cinquième jardin, créé en 2002.
Petit écrin sur pilotis pour mettre en valeur les magnifiques Iris ensata, que j'avais personnellement découverts à Tokyo devant un bataillon de photographes japonais qui leur vouent un véritable culte.
Ici malheureusement la floraison de juin était déjà terminée. Le jardin était dominé par la verdure des Gunnera et des Miscanthus.



Le jardin austral fut le dernier jardin créé, en 2004.
Le plus "exotique" avec une grande diversité de plantes australes (Cordylines, Yucca, Chamaerops, Butia...) mis en valeur par une belle sélection de couvre-sols (Thymus, Sedum, Festuca...). L'ensemble est très structuré avec en son centre un cercle de pavés. Une réussite.




L'allée aux rhododendrons
Cette allée d'une centaine de mètres m'a permis de découvrir les feuillages magnifiques des Rhododendrons plus appréciés habituellement pour leur fleurs. J'ai véritablement été conquis par la beauté du duvet de certaines espèces, qu'on appelle le tomentum.
L’association avec des graminées, notamment des Carex, est superbe, ils se mettent mutuellement en valeur, dans une sorte d'harmonie naturelle de couleurs et de formes.


La visite se termine par la prairie aux Magnolias qui malheureusement n'avait pas beaucoup d'intérêt en cette saison.


Durant plus de 2h30 de visite (mais j'aurai pu y rester la journée entière) j'ai eu l'impression d'avoir été plongé dans un monde à part, un îlot de verdure extra-ordinaire dans cette campagne bretonne, avec une végétation luxuriante mais tellement harmonieuse que je ne me suis pas senti en décalage en sortant d'ici. Comme si le jardin du Pellinec donnait l'impression d'avoir toujours été là, niché dans sa baie depuis des décennies.



Au printemps j'avais parcouru le livre de Gérard Jean dans l'optique de cette visite et je savais donc bien à quoi m'attendre à mon arrivée à Penvenan en terme de structure du jardin, de diversité des plantes... "ouais les jardins exotiques c'est pas trop mon truc" :-)
Et bien je dois avouer qu'en repartant par l'allée centrale je n’avais que des superlatifs à la bouche.
J'ai véritablement pris un immense plaisir à parcourir ce jardin. Ce fut pour moi une "expérience" plus qu'une simple visite. Surtout un vrai coup de cœur...



Le Jardin du Pellinec - 1, Pellinec - 22710 Penvenan 
informations : http://www.apjb.org/fr/parcs/jardin-pellinec.html