vendredi 30 août 2013

Escapade normande au Jardin Plume

Une envie de mettre les "pieds dans l'eau" de notre grande-petite nous aura permis cette semaine de visiter le Jardin Plume.


La mer est à moins d'une heure et demi de la maison, alors pourquoi se priver de jouer une dernière fois de la saison avec les vagues, surtout quand on a trois ans. Dans une semaine c'est la rentrée en maternelle...


Sur le chemin du retour, Papa en a donc profité pour faire un petit détour pour visiter pour la première fois l'un des jardins qui lui tient le plus à cœur : le Jardin Plume à Auzouville-sur-Ry.
Ce ne sera vraisemblablement pas la dernière...


A dire vrai, j'avais un peu peur d'être déçu. Que le jardin ne soit pas aussi beau que je me l'étais imaginé.


A peine la petite porte d'entrée franchie j'étais sous le charme. Comment ne pas l'être ?


Le jardin créé par Sylvie et Patrick Quibel est une splendeur qui marie de façon merveilleuse les vivaces et les graminées au cœur de structures de buis et de charmes.


Plusieurs jardins se succèdent, comme des décors de théâtres de verdure, mêlant couleurs et légèreté.
Les mots sont inutiles devant une telle beauté. Voici donc, en images, un résumé d'un après-midi qui restera gravé dans ma mémoire de jardinier.

Le miroir d'eau

Le verger
Les carrés américains
Le  cloître de miscanthus
Le jardin de fleurs
Le jardin d'automne
Le jardin d'été
Le jardin Plume
Rêverie de Trois-ans

mercredi 14 août 2013

Dentelles et Gastéropodes au jardin



Jusqu'à récemment, je dois avouer que je trouvais les hostas un peu vieillottes, voire carrément ringardes... même constat hâtif pour les heuchères. Et puis je me suis laissé tenter en plantant cette année mes premiers pieds, notamment deux bébés hostas tout mignons : Un "August Moon" en provenanance du Jardin de Taurignan et un "Halcyon" du Clos Darmoise.
Je viens de découvrir la belle collection du jardin-de-Berthille et cela me conforte dans mon idée de tenter l'expérience. Mais voilà...
J'avais bien lu un peu partout que les limaces avaient un faible pour les Hostas. Mais depuis toutes ces années je n'avais que très rarement croisé ces petites bestioles dans notre jardin. Alors j'étais serein. Insouciant devrais-je dire....
Car ça c'était avant. Avant que j'ai la mauvaise idée de changer de place l'un de mes deux pieds d'Hostas. Trois à quatre mètres tout au plus séparaient l'ancien emplacement du nouveau, de la pleine-terre vers un vieux pot. Je ne soupçonnais rien du carnage que j'allais rapidement découvrir, me disant que s'il n'était rien arrivé au niveau du sol, je n'avais rien à craindre dans un pot surélevé. Taratata... Il aura certainement suffit d'une nuit (c'est que ça agit masqué ces petites bestioles).

Un vrai C.A.R.N.A.G.E (ou un festin, tout dépend de quel côté on se place).
D'ailleurs les photos se passent de commentaires, je risquerai de devenir vulgaire...
"Gastéropode, Bachibouzouk, Moule à gaufre !!!"
Après la capture d'une coupable (présumée, mais elle allait payer pour toutes les autres), j'ai alors tenté d'entrainer à la chasse aux limaces nos deux poules pourtant d’habitude voraces. En vain... Ces soi-disant chasseurs de limaces se révèlent des prédateurs de pacotille ! Mesdemoiselles ne goûtent pas du tout le baveux. Sans doute trop flasque pour leurs becs de gourmets.

Mais je ne m'avoue pas encore vaincu. C'est ma première année. J'apprends.
Une chose est sûre, la guerre est désormais déclarée entre elles et moi.
Reste à trouver la solution adéquate :
- Le bon vieux piégeage manuel en expédition nocturne avec le couteau entre les dents ?
- Les paillages de toutes sortes à renouveler à chaque pluie et  jusqu’à la fin des temps (café, coquilles d’œufs, paille de lin) ?
- La fameuse coupelle de bière (non mais et je leur mets du Picon aussi, et puis quoi encore...) ?
- Échanger les poules contre une famille de hérissons ? (ça c'est la super solution pour avoir moins de fientes dans l’herbe)
- Les atomiser en douceur « façon puzzle » avec du sulfate de fer (Ferramol), voire du gaz sarin si nécessaire ?
- Lâcher une petite cinquantaine de millions de Phasmarhabditis hermaphrodita, des vers microscopiques de la famille des Nématodes parasites de la limace et qui lui perfore la paroi intestinale… ça c’est du bio et « Gniark gniark gniark, ma vengeance sera terrible » !!!! (Sauf que là ça commence à faire cher la chasse au gastéropode vu le prix du sachet).


Dans un premier temps et avant une guerre totale, je vais déjà me contenter de changer à nouveau mon Hosta de place, et lui trouver un lieu plus sûr où il sera moins sujet à ces raids nocturnes.

A suivre donc…

lundi 12 août 2013

Fuites au Jardin et mal de dos


Mon programme de ce week-end devait se résumer à une chose : réparer les fuites des robinets du jardin, et puis basta ! Trois fuites. Rien que ça. On ne fait pas les choses à moitié ici.
A force de repousser, repousser, c’est d’abord un robinet qui fuit, puis deux et enfin le robinet extérieur d’arrivée d’eau. Doutant de mes talents de plombier j’avais laissé les choses se dégrader. Même si je n’arrose pas à tout bout de champs, ce n’était pas devenu très pratique pour arroser les pieds de tomates.

Mais voilà... pour une fois que je m’étais préparé à un week-end pépère, (en dehors de la plomberie) sans trop d’efforts et en famille, je me retrouve avec un mal de dos carabiné. L’accumulation des efforts passés, la fatigue du corps sans doute. Et vlan ! Un lumbago, sur un geste anodin.
Samedi, c’était seulement gênant, et pas encore trop douloureux. Alors comme j’avais prévu de faire des achats en GSB, je suis parti la fleur au fusil cramponné à mon caddie pour ne pas trop avoir l’air d’un vieux pépé courbé et j’ai acheté de quoi entretenir mon mal de dos dans les semaines à venir : de quoi décaper un vieux salon de jardin en fer, des lambourdes pour transformer notre poulailler en poulailler mobile, de quoi fabriquer un portant pour ma douce, mais surtout l’équipement du parfait petit plombier du dimanche : Filasse, pâte à joint, joint de clapet et un robinet tout neuf.
J’avais déjà fait un premier diagnostic grâce à Google. C’est bien Internet pour les gens qui ne connaissent rien à rien. Et en matière de plomberie je n’y connais pas grand-chose.

D’abord le robinet d’arrosage.

système du clapet cassé
nouveau robinet avec filasse et pâte à joint

Fuite par le bas en goutte à goutte (enfin quand je dis goutte à  goutte c’est une image, parce que ça fuyait tellement qu’on n’avait pas le temps de voir les gouttes). Verdict : il faut changer le joint de clapet. Petit coup de WD40 pour dégripper, clé à griffe pour dévisser (difficilement) le robinet.


Le clapet en métal est HS. Il avait été certainement remonté comme cela précédemment. Je préfère donc changer le robinet en entier. Pour 9 euros, c’est donné, en plus il est mignon tout plein.


Ma première pose de filasse. Si, si je vous assure. J'ai fais tout bien comme dit le Monsieur sur Youtube. Je raye le filetage avec ma clé, j’enroule la filasse dans le sens du vissage, j’enduis de pâte à joint, je visse le robinet et le tour est joué.


Ensuite, le robinet de la fontaine.

robinet scellé dans la fontaine

changement du joint de clapet

Là, pas moyen de changer le robinet facilement, il est pris dans la masse. Ah c’est intelligent … Là aussi fuite par le clapet. Démontage aisé, et changement du joint. J’avais un gros doute sur la taille du joint (à 2,30 euros le malheureux joint, mieux vaut ne pas trop se tromper). C'est réglé, presque trop fastoche.
Mise en eau. Suspens… et Waouuuu, ça ne fuit plus.
On tourne, ça coule, on ferme ça ne coule plus. A se demander pour quoi je ne l’avais pas fait plus tôt.

Sauf que maintenant que j’ai rouvert le réseau extérieur c’est le robinet d’arrivée juste après le compteur qui fuit. Il fuyait déjà par le haut en position ouvert au niveau du robinet, mais désormais il fuit même en position fermée, façon petites eaux versaillaises. C'est beaucoup plus embêtant. Je suis coincé, pas d’autre solution que de m’en occuper là maintenant. Ce n’était vraiment pas le jour avec mon mal de dos.

fuite au presse-étoupe

Fuite par le haut, c’est donc un problème au presse-étoupe. Sauf que je ne vois pas de vis pour y accéder. Panique... je vous rappelle que je suis un newbie en plomberie. A plat ventre, la tête dans le regard (toujours avec mon mal de dos) je coupe l’arrivée générale. Petit coup de WD40 pour dégripper tout ça, petit coup de papier émeri pour y voir plus clair. Le calcaire a recouvert l’écrou, que je retrouve finalement après quelques coups de lime. Ouf ! Mais une fois dévissé, surprise : pas d'étoupe, ni de joint. Quoi on m'aurait menti ?… Le peu de théorie que je connaissais sur le presse-étoupe est mis à mal par ce que j’ai sous les yeux.
Finalement je me décide à revisser pour voir si par miracle ça ne fuit plus. Tout simplement. Et…ça ne fuit plus. Ouf, sauvé !

écrou limé et resserré - fuite réparée

Voilà, le réseau extérieur fonctionne à nouveau. Trois fuites réparées en vingt minutes. Je suis assez content de moi et les tomates vont pouvoir être facilement arrosées.
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Aujourd’hui lundi je suis vraiment bloqué du dos. Mais là malheureusement je n’ai pas de solution miracle au rayon plomberie, si ce n'est se tenir éloigné du jardin quelques temps.

jeudi 8 août 2013

Prairie Garden


2013 marquera l'introduction des graminées dans notre jardin.
En arrivant ici en 2006, il y avait surtout un grand espace herbeux, de grands arbres et quelques arbustes. Et puis beaucoup, beaucoup d'adventices... un jardin envahi de "mauvaises herbes", pas entretenu depuis plus d'un an. Arrachées, coupées. Je les ai maltraitées toutes ces "herbes" pour introduire notamment des vivaces.

Juin 2013
Désormais c'est au tour des graminées, que j'ai longtemps ignorées, sauvages ou non, d'y faire leur entrée. Une façon de donner une nouvelle dimension à notre jardin, le renouveler selon nos envies, un moyen aussi d'éviter la monotonie des grandes surfaces tondues.
Une démarche très "graphique" avec des effets de hauteurs et de légèreté.
Un vrai besoin d'aller explorer du côté des jardins naturalistes. Une découverte récente pour moi, qui fus élevé par un père qui ne voyait que par les jardins à la française et les topiaires.

Juin 2013
Je suis tombé littéralement amoureux des jardins de Piet Oudolf, une référence en la matière, et passé maitre dans l'art des ambiances naturelles ; ses associations de vivaces et de graminées sont soigneusement sélectionnées et malgré les apparences ne sont jamais le fruit du hasard.


Ses réalisation à  admirer sur www.oudolf.com .
Son dernier ouvrage sorti en avril chez l'excellent éditeur Timber Press (en anglais) : http://www.timberpress.com/books/planting/oudolf/9781604693706)
Bientôt en version française aux éditions Ulmer

Aux Etats-Unis, on parlera volontiers de «New romantic garden» et en Allemagne de «New German naturalistic planting style».

Juin 2013
C'est dans un premier temps au tour des espaces engazonnés de subir leur petite révolution.
Autrefois, le côté « prairie naturelle" existait parfois dans notre jardin mais était relégué au fond, lorsque j'"oubliais" de tondre, isolé en bordure, en arrière-plan. 
Désormais les graminées sauvages auront leur place au centre du jardin : le sauvage en devient le cœur, l’élément structurant qui attire l’œil.

Juin 2013
Mon envie était de laisser pousser les herbes hautes pour y tondre des passages, créer des circulations au milieu, à l'image de ce qui se fait par exemple au JardinPlume.
Pas question de voir cela comme une alternative au gazon, mais vraiment comme son complément. La prairie sauvage met en valeur l’allée tondue et vice-versa.
Mon travail ne consiste plus à tondre coûte que coûte pour couper chaque herbe qui pousse, mais désormais d'imaginer une gestion différenciée des espaces, en combinant l'artificiel avec le naturel.
Au final cela demande presque autant de travail. Les parties hautes sont magnifiquement mises en valeur après une tonte impeccable. 
 
Juin 2013
 « Vous vous amusez bien ? » ma gentiment demandé mon voisin qui doit me prendre pour un fou. 

Ou l’art de tondre et d'avoir l’air de ne rien couper :-)

Août 2013
Dans un prochain article, je vous parlerai de l’arrivée dans notre jardin des graminées ornementales, les vraies si je puis dire, en conteneurs, achetées au printemps et qui vont être (tardivement) plantées pour structurer les massifs, leur apporter légèreté et volume. Une quarantaine de plants de Miscanthus, Penniseteum ou Deschampsia Cespitosa pour mettre en valeur les parterres.

Août 2013
Il faut maintenant que j'apprenne à travailler avec toutes ces graminées, sauvages ou non, au fil des saisons.
Savoir associer les graminées ornementales n'est pas simple, et la gestion de la prairie sauvage (fauche etc...) est encore à l'état d'expérimentation pour moi.
Beaucoup de travail en perspective, sans doute beaucoup d'erreurs et de tâtonnements... 
mais quel plaisir lorsque cela fonctionne et que votre maman vous félicite pour la beauté de votre jardin. 

Août 2013

mercredi 7 août 2013

Un ail, des ails


Dans la famille "Allium" je voudrais... l'ail d'ornement.
Un pur bonheur pour les yeux.
De magnifiques globes dressées fièrement sur leurs tiges.
Une classe incomparable au jardin.
 
  
Allium Christophii étoilé comme le bouquet final d'un feu d'artifice. 

 

Chaque année j’espère toujours des semis spontanés, mais notre sol est sans doute trop lourd pour cela. Nous verrons avec le temps. Heureusement  quelques bulbes suffisent amplement.

 
 

J’ai toujours par habitude utilisé le pluriel « Aulx », mais il semble que ce pluriel soit en fait celui utilisé pour son cousin l’ail comestible et qui est d'ailleurs remplacé officiellement (cf. Académie française) et usuellement par le terme « Ails » déjà préféré par les botanistes.


Presque aussi beau en fleurs qu'une fois desséché. Pour en profiter tout l'été.


 Vivement le printemps prochain.