samedi 28 mars 2015

Un petit air de Prairie Garden

J'ose aujourd’hui dévoiler quelques images de mon nouveau petit parterre (pseudo) "naturaliste" créée au printemps dernier à notre retour de Belgique.

Lumière matinale d'octobre

Je ne sais jamais trop quel terme utiliser pour caractériser ce type de jardins : prairie gardens, jardins naturalistes, natural gardens,  jardins "à la Oudolf"... ce ne sont pas les appellations qui manquent.
Ce que je sais en revanche, c'est que ce type de mélange vivaces-graminées est ce qui m'attire et me plait désormais le plus dans les jardins.

J'avais commencé tardivement, en avril 2013 à introduire les graminées ornementales. Mais par petites touches, de façon disséminée, par-ci par-là, en complément des parterres pour apporter plus de légèreté. Pas grand-chose à voir avec les jardins naturalistes.

Il était donc temps que je me lance dans un projet plus vaste conforme à mes envies. L'ancien potager inutilisé était tout destiné pour tenter l'expérience.
Une trentaine de m2 à aménager, pour laisser libre cour à mes expérimentations.

Jardinière en herbe devant l'ancien potager à aménager
Après avoir passé l'hiver 2013-14 à potasser les livres de Piet Oudolf, j'avais acheté une sélection de plantes destinées à ma première tentative de création de ce que j'appellerai pour le moment un "espace végétal expérimental", composé de graminées et vivaces.

Début des plantations en avril 2014
Premier questionnement : le choix des plantes. Ai-je fais les bons choix ?
Deuxième doute : les distances de plantations. Dois-je planter très serré ou non ?
Dernière angoisse : l'aspect naturel. Tout cela va-t-il être harmonieux ?

Avril 2014



Mai 2014

Fin des plantations Mai 2014
Compte-tenu de la taille restreinte du parterre, pas question ici de plantations en blocs ou de matrices. Les variétés sont tout simplement entremêlées.
En fonction de l'ampleur que prendra chaque plante, il faudra en déplacer certaines ou en ajouter d'autres. Au fil du temps, boutures, divisions et semis naturels seront les bienvenus.

Pennisetum, Salvia, Sporobolus Octobre 2014
Alors bien sûr, pour le moment, ce parterre vaguement naturaliste manque encore d'ampleur et de "naturel". Les plants sont encore jeunes et certains choix se sont révélés moins judicieux que d'autres.
Oudolf n'est pas Piet Oudolf pour rien :-)

Coucher de soleil Octobre 2014
Mais j'ai beaucoup appris et cela m'a motivé pour entreprendre des travaux de beaucoup plus grande ampleur. Et le résultat final au mois d'octobre était plutôt encourageant, surtout au lever ou au coucher du soleil.
Cette expérience a été une première étape qui m'était nécessaire avant d'oser entreprendre un vrai jardin naturaliste beaucoup plus vaste.

En avant première une image du projet "Prairie naturaliste 2015" qui a débuté à l'automne avec la plantation d'une centaine de plants issus de boutures ou divisions diverses et variés.

"Praire Garden Project 2015" au Jardin des poussins
Un projet qui devrait m'occuper une bonne partie du printemps.
Mais ça c'est une autre histoire...



mardi 17 février 2015

La poule et le lapin

Nouvelle séance de rattrapage, je m’aperçois en effet que les présentations n'ont pas encore été faites  :
Voici notre nouvelle poule, que nous avons baptisée Mouk, achetée à l'occasion de notre visite de la ferme du Beaumont en septembre dernier.


D'ordinaire, je n'aime pas trop les poules Soie, mais en voyant celle-ci dans son enclos nous avons craqué pour son petit air de nounours et son duvet marron-fauve. Au toucher c'est tout doux, presque plus proche d'un lapin que d'une poule.


J'aime beaucoup cette couleur, mais elle m'a donné du fil à retordre le premier soir lorsqu'il a fallut retrouver dans le noir à la lampe-torche le minuscule énergumène qui voulait passer sa première nuit en dehors du poulailler (comme la vingtaine de suivantes d'ailleurs) caché dans la terre sous un pennisetum.

Mouk a été martyrisée par nos deux autres poules pendant plus d'un mois. Virée comme une malpropre et sans ménagement du poulailler, et obligée de manger les restes une fois les deux autres rassasiées. Une paria face à deux caïds. Il faut dire qu'elle ne fait pas le poids face à une grosse Orpington.
Depuis, la hiérarchie s'est organisée. Elles sont désormais toutes les trois inséparables.


En parlant de lapin, nous avons eu la surprise d'en trouver un, puis deux, dans notre jardin cet automne. Pas craintifs pour un sou, ils semblent venir de chez le voisin en contrebas.
Je les surveille du coin de l’œil car j'ai peur qu'ils nous fassent quelques dégâts.


Quelle ménagerie, quand les filles se mettent à courir partout et que poules et lapins s'en mêlent !  :-)


vendredi 13 février 2015

Oser l'osier (vivant)

Depuis longtemps j'avais très envie de tester l'osier vivant, j'ai fini par franchir le pas.

Au printemps dernier, rappelez-vous j'ai craqué à Courson sur le beau stand de l'osiériculteur-vannier Eric Renault  et je suis rentré avec 2 bottes d'osier sans trop savoir quoi en faire :
- une botte de Salix Purpurea Welleck
- une botte de Salix Alba Bas Jordiana

Stand Eric Renault - Courson 2014
Après mûre réflexion, pendant que l'osier patientait les pieds dans l'eau, je me suis décidé pour deux projets.

Tout d’abord, je me suis lancé dans la création d'un pot en osier tressé, à la manière des magnifiques compositions d'Isabelle Bréant de l'Atelier Vannabelle que je contemple chaque année à Fleurs en Seine.

Stand Atelier Vannabelle - les Mureaux - Fleurs en Seine 2014
Loin de moi l'idée d'atteindre une telle perfection, alors je me suis aidé de fil pour bonzaï (que l'on m'avait donné) pour maintenir la structure.
Après avoir pas mal tâtonné et hésité, je me suis arrêté sur une structure à double brins sans tressage, pour un résultat simple mais efficace.
J'avais assez de brins pour réaliser deux pots identiques qui vont atterrir devant l'atelier.
 
 

Pour le deuxième projet, j'ai voulu faire plaisir aux filles en réalisant une cabane en osier vivant.
Je n'étais vraiment pas sûr de mon coup, alors j'ai fait ça dans un coin du jardin pas trop visible et à l'ombre, dans une terre qui conserve donc toujours un peu l'humidité.

 


Finalement le tressage n'est pas difficile à réaliser, même seul, et j'invite tous ceux qui voudraient se lancer à le faire.
Je ne sais pas si j'ai fait honneur à l'osier d'Eric Renault, mais le résultat est très au-delà de mes espérances et les filles sont ravies.
Il arrive même que nos poules y installent leur QG pour l'après-midi... :-)

La règle d'or pour bien réussir l'osier vivant c'est d'arroser abondement la première année !