jeudi 8 août 2013

Prairie Garden


2013 marquera l'introduction des graminées dans notre jardin.
En arrivant ici en 2006, il y avait surtout un grand espace herbeux, de grands arbres et quelques arbustes. Et puis beaucoup, beaucoup d'adventices... un jardin envahi de "mauvaises herbes", pas entretenu depuis plus d'un an. Arrachées, coupées. Je les ai maltraitées toutes ces "herbes" pour introduire notamment des vivaces.

Juin 2013
Désormais c'est au tour des graminées, que j'ai longtemps ignorées, sauvages ou non, d'y faire leur entrée. Une façon de donner une nouvelle dimension à notre jardin, le renouveler selon nos envies, un moyen aussi d'éviter la monotonie des grandes surfaces tondues.
Une démarche très "graphique" avec des effets de hauteurs et de légèreté.
Un vrai besoin d'aller explorer du côté des jardins naturalistes. Une découverte récente pour moi, qui fus élevé par un père qui ne voyait que par les jardins à la française et les topiaires.

Juin 2013
Je suis tombé littéralement amoureux des jardins de Piet Oudolf, une référence en la matière, et passé maitre dans l'art des ambiances naturelles ; ses associations de vivaces et de graminées sont soigneusement sélectionnées et malgré les apparences ne sont jamais le fruit du hasard.


Ses réalisation à  admirer sur www.oudolf.com .
Son dernier ouvrage sorti en avril chez l'excellent éditeur Timber Press (en anglais) : http://www.timberpress.com/books/planting/oudolf/9781604693706)
Bientôt en version française aux éditions Ulmer

Aux Etats-Unis, on parlera volontiers de «New romantic garden» et en Allemagne de «New German naturalistic planting style».

Juin 2013
C'est dans un premier temps au tour des espaces engazonnés de subir leur petite révolution.
Autrefois, le côté « prairie naturelle" existait parfois dans notre jardin mais était relégué au fond, lorsque j'"oubliais" de tondre, isolé en bordure, en arrière-plan. 
Désormais les graminées sauvages auront leur place au centre du jardin : le sauvage en devient le cœur, l’élément structurant qui attire l’œil.

Juin 2013
Mon envie était de laisser pousser les herbes hautes pour y tondre des passages, créer des circulations au milieu, à l'image de ce qui se fait par exemple au JardinPlume.
Pas question de voir cela comme une alternative au gazon, mais vraiment comme son complément. La prairie sauvage met en valeur l’allée tondue et vice-versa.
Mon travail ne consiste plus à tondre coûte que coûte pour couper chaque herbe qui pousse, mais désormais d'imaginer une gestion différenciée des espaces, en combinant l'artificiel avec le naturel.
Au final cela demande presque autant de travail. Les parties hautes sont magnifiquement mises en valeur après une tonte impeccable. 
 
Juin 2013
 « Vous vous amusez bien ? » ma gentiment demandé mon voisin qui doit me prendre pour un fou. 

Ou l’art de tondre et d'avoir l’air de ne rien couper :-)

Août 2013
Dans un prochain article, je vous parlerai de l’arrivée dans notre jardin des graminées ornementales, les vraies si je puis dire, en conteneurs, achetées au printemps et qui vont être (tardivement) plantées pour structurer les massifs, leur apporter légèreté et volume. Une quarantaine de plants de Miscanthus, Penniseteum ou Deschampsia Cespitosa pour mettre en valeur les parterres.

Août 2013
Il faut maintenant que j'apprenne à travailler avec toutes ces graminées, sauvages ou non, au fil des saisons.
Savoir associer les graminées ornementales n'est pas simple, et la gestion de la prairie sauvage (fauche etc...) est encore à l'état d'expérimentation pour moi.
Beaucoup de travail en perspective, sans doute beaucoup d'erreurs et de tâtonnements... 
mais quel plaisir lorsque cela fonctionne et que votre maman vous félicite pour la beauté de votre jardin. 

Août 2013

mercredi 7 août 2013

Un ail, des ails


Dans la famille "Allium" je voudrais... l'ail d'ornement.
Un pur bonheur pour les yeux.
De magnifiques globes dressées fièrement sur leurs tiges.
Une classe incomparable au jardin.
 
  
Allium Christophii étoilé comme le bouquet final d'un feu d'artifice. 

 

Chaque année j’espère toujours des semis spontanés, mais notre sol est sans doute trop lourd pour cela. Nous verrons avec le temps. Heureusement  quelques bulbes suffisent amplement.

 
 

J’ai toujours par habitude utilisé le pluriel « Aulx », mais il semble que ce pluriel soit en fait celui utilisé pour son cousin l’ail comestible et qui est d'ailleurs remplacé officiellement (cf. Académie française) et usuellement par le terme « Ails » déjà préféré par les botanistes.


Presque aussi beau en fleurs qu'une fois desséché. Pour en profiter tout l'été.


 Vivement le printemps prochain.

mercredi 26 juin 2013

Poules de Luxe

Voilà elles sont arrivées !
Je vous présente nos deux nouvelles pensionnaires : Miss Moneypenny et Little Rhody.
Penny et Rhody pour les intimes. 
Une Orpington bleue de 7 mois et une Rhode Island acajou de 4 mois.
Une poule plutôt chic avec ses allures de grosse mémère british et une poule plutôt prolétaire d'origine américaine reine de la ponte.
Sur le papier, tout les oppose. A la simple vue de la gamelle, Rhody fuse comme l'éclair tandis que Penny se dandine lourdement mais avec élégange. L'un est censée pondre comme une experte, l'autre moins.


Cela faisait déjà quelques mois que l'idée d'avoir des poules me trottait dans la tête. Ma sœur m'avait également offert le livre "Je veux des poules" à Noël.
J'avais surtout envie que nos filles découvrent le plaisir simple d'aller chercher les œufs frais au poulailler comme j'ai parfois pu le faire quand j'étais enfant.


Le poulailler installé avant les vacances, c'était maintenant au tour de ces volatiles de faire leur entrée dans notre jardin.
Arrivées toutes comprimées dans leur caisse après une nuit de transport, nous les avons laissées enfermées dans le poulailler quelques jours pour qu'elles s'acclimatent et sachent où dormir.
Dès la première nuit elles ont trouvé le chemin du perchoir toute seule, comme des grandes.
Après un round d'observation d'un ou deux jours durant lequel l'Orpington plus âgée a instauré la hiérarchie à coups de bec, les demoiselles sont désormais inséparables.
 

Le week-end suivant, premier lâcher dans la nature.
J'étais angoissé à l'idée qu'elles s'aventurent au confins du jardin, qu'elles ne s'envolent chez les voisins, se mettre à glousser frénétiquement ou pire encore, à ravager la pelouse et les plates-bandes. Il n'en fut rien. Ces demoiselles se sont montrées des plus civilisées. Pour le moment elles ne s'aventurent pas très loin, restant toujours à proximité du poulailler, ou accourant vers nous lorsque nous sortons dans le jardin. La gourmandise, très certainement. En fait ce sont des pots de colle, et de vraies goinfres. Mais c'est vrai qu'elle sont en pleine période de croissance. La première pâtée-maison n'avait pas eu beaucoup de succès le jour de leur arrivée, mais désormais elles se jettent dessus comme des affamées, matin et soir. Sans doute élevée à l'aliment pour poussins, elles n'ont pas encore saisit l’intérêt de manger les merveilles qui leurs sont offertes en libre service dans le jardin.



Pour l'instant, au bout de 15 jours la cohabitation se passe bien.
Peu, voire pas de bruits, leurs nids de poule respectifs dans un coin, aucun dégâts dans les plantations... si ce n'est la présence de quelques fientes par-ci par-là ; mais la tache est déjà assez difficile avec un bébé de 3 ans, alors apprendre le pot aux poules... ça sera pour quand elles auront des dents. :-)
Elles adorent notre terrasse - un peu trop à notre goût. Sans ce penchant pour maculer leur territoire, on pourrait presque les voir en animal de compagnie rêvé.
Nous apprenons chaque jour à nous connaitre par de petites séances d'observation mutuelle.
Elles nous font bien rire et ajoutent encore un peu de vie supplémentaire dans le jardin.

En attendant le premier œuf.